Dans son introduction, l'exposition rend hommage aux surréalistes pour leur redécouverte de l'Art Nouveau dès les années 1930, mais c'est réellement dans les années 1960 que les arabesques et les volutes connaissent une vraie renaissance.

Les grandes expositions de New York en 1959 et de Paris en 1960 qui accordèrent à l'Art Nouveau une place comparable à celle des autres grands courants artistiques de l'époque au impressionnisme, symbolisme, fauvisme, cubisme au, donnent les premiers signes de cette reconnaissance officielle. Mais les interprétations des formes qu'elles proposent sont souvent simplifiées et se limitent à une opposition entre ligne droite/ligne courbe.

Elles n'établissent, par exemple, aucun rapport entre les formes biomorphiques et abstraites développées par Guimard, GaudÍ, Van de Velde, Bugatti ou Eckmann et le design organique, qui apparaît dès la fin des années 1930 chez Alvar Aalto, Charles Eames, Tapio Wirkkala ou encore Carlo Mollino.

Le terme d'organique renvoyant à la souplesse des formes et à l'adaptation de la forme aux besoins de l'homme, deux critères déjà promus par l'Art Nouveau. Dans les années 60, les matériaux nouveaux, polyester, fibre de verre, polyuréthane, jersey, stretch, permettent aux créateurs contemporains de réaliser des formes fluides et sensuelles auxquelles n'avaient pu parvenir les créateurs de l'Art Nouveau faute de moyens techniques.

Très rapidement l'Art Nouveau devient à la mode. Les premières affiches psychédéliques sont liées aux concerts rock et pop, puis cette esthétique est reprise dans les décors de films, au théâtre, dans la réédition de modèles de textiles et de papiers peints ou dans l'aménagement de boutiques de mode avec les accessoires de style "nouille"...

La dernière salle est consacrée au retour des éléments naturalistes dans le décor intérieur qui s'opère au début des années 1970. La démonstration est articulée autour des techniques de travail du métal et de la commande de miroirs passée par Yves Saint Laurent à Claude Lalanne.

Commissariat d'exposition : Philippe Thiébaut, conservateur en chef au musée d'Orsay. Scénographe : Mattia Bonetti. Designer et décorateur.

Informations pratiques

 Musée d'Orsay, entrée par le parvis, 1, rue de la Légion d'Honneur, 75007 Paris. Niveau 2, salles 67, 68, 69 et 70.

 Accès métro : Solférino, Odéon / RER C : Musée d'Orsay / Bus : 68, 69, 24.

 Horaires : Ouvert tous les jours, sauf le lundi, de 9h30 à 18h, le jeudi jusqu'à 21h45 .

 Tarification : droit d'entrée au musée : plein tarif : 9.5 € ; tarif réduit : 7 €. Moins de 18 ans, adhérents : gratuit

 Catalogue d'exposition : Art Nouveau, Revival - Editions Snoeck